Le premier livre «Serguêï
Toutounov -2001» ne répète pas deuxième «Les Quatre Saisons», excepté
deux tableaux en couleur. Quelques tableaux blanc-et-noirs sont présentés
dans le deuxième livre en couleur. Le deuxième livre
est la suite du premier. Dans le premier livre du tableau sont commentés
du point de vue historique. Dans le deuxième livre du tableau
sont commentés du point de vue d'art, pour pratiquant la peinture.
On donne certains conseils professionnels.
Troisième tome comporte d'une part, 170 reproductions de mes nouveaux tableaux, et d'autre part – ce qui est une vraie nouveauté – 120 reproductions des tableaux de mon père, qui était un célèbre peintre moscovite.
Puisque le thème que j'ai choisi est la tradition, j'ai inclus dans ce livre un grand nombre de commentaires et de conseils
pratiques destinés aux peintres débutants.
Ce livre comporte également une partie consacrée au matériel que j'utilise pour la peinture (pinceaux, couleurs, vernis, etc…)
J'espère que cette information permettra aux amateurs de peindre avec encore plus de plaisir et de satisfaction.
Je dois vous dire aussi que la qualité des reproductions dans ce livre est tout à fait exceptionnelle. Je vous conseille de commander ce troisième tome par la poste, dans des délais raisonnables, car le tirage de ce livre est limité. .........................
Les
exemples des commentaires du livre «Serguêï
Toutounov - 2001» |
|
Ce hameau perdu se trouve à
quelques deux cents kilomètres de Nijni-Novgorod. En hiver,
il n’y vit qu’une petite vieille dans la première
maison que vous voyez à droit. Une nuit, ayant pris du
retard pour un tableau, j’a demandé à passer
la nuit dans cette maison (on n’a jamais entendu parler
d’hôtel dans la région). Dans un coin de l’unique
pièce, un petit veau qui venait de naître quelques
jours auparavant se reposait sur du foin. Toute la nuit, les loups
rôdèrent autour de la maison. Deux semaines après,
j’exposais ce tableau lors d’une exposition à
Versailles. Des visiteurs élégants, la civilisation,
la culture… De nos jours, avec l’aide des medias,
l’exotisme n’étonne plus personne, et pourtant
j’éprouvais un sentiment bizarre en regardant ce
tableau. |
|
Russie 1992 – La taille de la reproduction
est exactement celle du tableau original. A propos de ce tableau,
je voudrais faire une petite comparaison. Ce tableau (8 x 11 cm
=88cm²) est 150 fois plus petit en surface que le tableau
intitulé « Neige de Février » (?23-135x96=12960
cm²), mais son contenu a la même portée émotionnelle.
Il semble évident, que la joie, la tristesse, le ravissement,
c’est-à-dire tous les composantes de l’art
ne se mesurent pas et ne s’évaluent pas au mètre
carré. Néanmoins, dans la majorité des guides
d’art, la cote de peintre se calcule directement sur la
base des surfaces de tableau. Il est vrai que les écrivains
sont payés au nombre de pages. Mais comment peut on mesurer
la qualité ? Je voudrais en appeler à une juste
réflexion parce que les volumes et les étendues
sont des imperfections, et la densité et la concentration
sont des qualités. |
|
Ici je voudrais faire une parenthèse
importante, et si le lecteur de cette monographie souhaite rester
serein, il peut ne pas lire cette page, d’autant plus que
ce qui est dit n’a pas grande chose à voir avec la
peinture.
J’ai dû me rendre à l’évidence
que le paysage que j’ai peint à Boutovo est aujourd’hui
méconnaissable. A la place de la maison, il y a maintenant
une station d’essence et l’autoroute passe juste à
côté. En 1996, quand j’avais peint ce paysage
il était certainement semblable à celui des 30-50.
A cette époque, la route qui partait de cet endroit peint,
tournait vers le bois, situé à quelques mètres.
Le bois existe toujours. C’est dans ce bois, qu’entre
1935 et 1953, les communistes ont fusillé environ 120 000
personnes, dont la liste des noms est maintenant établie.
Il y a quelques années, une église en bois a été
construite sur ces fosses communes (?104). J’ai eu la grande
chance de contribuer, bien que modestement, à sa construction.
Si l’un de mes lecteurs visite un jour Moscou, alors je
lui conseille vivement de passer à Boutovo. Je pense qu’il
ne partira pas de ce lieu sans un enrichissement moral.
|
|
Les points noirs sur toute la toile sont des
débris de coquillages et du sable. Le vent était
d’une telle force, qu’il ne soulevait pas, mais balayait
les vagues. Il n’est certes pas très commode de peindre
à l’extérieure dans ces conditions, en revanche
cela m’a permis de ressentir la réalité du
moment. Ce qui a été, je l’espère,
plus ou moins retransmis sur le tableau. |
Les
exemples des commentaires du livre «Serguêï
Toutounov - Les Quatre Saisons» |
|
La beauté principale d’une nature morte
émane de sa composition. Une composition mal finie, surtout
dans une nature morte, ne pourra jamais être compensée
par d’autres éléments de peinture ; il faut
la construire comme une œuvre d’architecture. En prenant
l’exemple des natures mortes, il est plus facile d’explique
les règles de bases de la composition et la mise en forme
de l’espace sur la tableau, ce que je vais essayer de faire
plus loin dans le livre.
|
|
La grille à Crespières. En rapport
avec cette œuvre j’aimerais évoquer une règle
de peinture qui doit être primordiale. Je crois que le plus
difficile pour un artiste est de trouver un sujet de peinture.
L’aspect le plus difficile de ce métier, c’est
la quête, c’est-à-dire le moment où
l’on ne sait toujours pas ce que l’on va reproduire.
Si, ayant trouvé quelque chose, on doute encore sur le
fait que cela vaille la peine d’être représente,
c’est un signe infaillible que l’on n’a pas
encore trouvé ce que l’on souhaite. On ne doit se
mettre à travailler que si seulement on ne peut pas ne
pas peindre ce que l’on voit. Un tel degré de désir
est indispensable. Si l’on ne ressent rien de tel, alors
il faut continuer à chercher. Le processus qui consiste
à chercher un sujet est avant tout pour un peintre, la
quête du désir intense de représente ce qui
s’offre à nos yeux. Ce tableau me rappelle le temps
que j’ai passé à chercher un sujet de peinture,
- j’avais parcouru en tout une centaine de kilomètres. |
|
Concernant cette nature morte, voici quelque
commentaires sur sa composition. C’est d’abord une
composition pyramidale typique, avec un élément
central très dominant, qui est dans un même temps
i’axe de symétrie de la nature morte et la masse
centrale. J’introduis la symétrie en toute conscience,
à l’image de ce qui est créé symétriquement
dans le monde (bien que rien ne soit parfaitement symétrique).
Alors qu’une légère asymétrie est une
caractéristique naturelle de la vie, l’absence totale
de symétrie est la chaos, c’est-à-dire quelque
chose d’hostile à l’harmonie. Bien que le point
de vue actuel tende vers le contraire, je persiste à penser
qu’une œuvre doit être avant tout harmonieuse.
|
|
Cette Charrette se trouve juste à côté
de la route qui va de Versailles à Maule. Voici déjà
de nombreuses années qu’elle est abandonnée
à l’endroit même où s’élevait
il y a bien longtemps une ferme. Il est étonnant pour notre
époque, que personne n’ait encore songé à
l’emporter quelque part, tandis que chaque année
qui passe lui confère un peu plus le statut d’antiquité.
Mais il est vrai que cette route sont très honnêtes.
C’est pourquoi je leur dédie avec gratitude cette
toile. |
|
Les Marguerittes sont parmi les fleurs les
plus difficiles à reproduire en peintre. Il ne faut pas
oublier qu’un bouquet de fleurs fines <<se construit>>
en un groupe désordonné, et non pas en un système
de fleurs. Tout groupe renferme une certaine quantité de
fleurs et un caractère qui lui est propre. L’union
de ces groupes confère au bouquet sa beauté vivace,
de même que la disposition des étoiles en constellation
irrégulières fait la beauté d’un ciel
nocturne. Or si l’on peint chaque marguerite séparément,
il en résulte un bouquet aussi morne que si l’on
avait suspendu à un plafond plusieurs ampoules identiqes.
|
* (vous pouvez télécharger gratuitement le logiciel
vous permettant de lire le document au format pdf en cliquant ici
:
|